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Surrénalectomie pour métastases surrénaliennes : la voie d’abord laparoscopique est-elle bénéfique pour tous les patients ? - 02/12/14

Doi : 10.1016/j.purol.2014.08.236 
B. Peyronnet a, , L. Tanguy a, R. Corre b, H. Léna b, F. Galland c, I. Guilhem c, R. Mathieu a, G. Verhoest a, S. Vincendeau a, N. Rioux-Leclercq d, K. Bensalah a, A. Manunta a
a Service d’urologie et de transplantation rénale, CHU de Rennes, 2, rue Henri-le-Guilloux, 35000 Rennes, France 
b Service de pneumologie, CHU de Rennes, 2, rue Henri-le-Guilloux, 35000 Rennes, France 
c Service d’endocrinologie, CHU de Rennes, 2, rue Henri-le-Guilloux, 35000 Rennes, France 
d Service d’anatomopathologie, CHU de Rennes, 2, rue Henri-le-Guilloux, 35000 Rennes, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La laparoscopie est devenue le gold-standard pour l’exérèse des tumeurs surrénaliennes bénignes mais sa place reste discutée dans le traitement des tumeurs malignes. Notre objectif était d’évaluer les résultats oncologiques de la surrénalectomie cœlioscopique pour métastase et de rechercher les facteurs de risque de mauvais résultat opératoire.

Patients et méthodes

Nous avons revu rétrospectivement les dossiers de l’ensemble des patients ayant eu une surrénalectomie pour suspicion de métastase surrénalienne entre 2007 et 2013 dans notre service. La survie sans récidive et la survie spécifique ont été évaluées par la méthode de Kaplan-Meier. Une analyse univariée a été réalisée à la recherche de facteurs prédictifs de mauvais résultat opératoire (marges chirurgicales positives, complication postopératoire, conversion en laparotomie) et de survie spécifique et sans récidive.

Résultats

Treize patients ont eu 14 surrénalectomies cœlioscopiques. Tous les patients ont été opérés par un seul et même chirurgien expérimenté. Deux patients ont eu une complications (15 %) : transfusions de culots globulaires (Clavien 2). Trois patients ont eu des marges chirurgicales positives (21 %). La durée d’hospitalisation moyenne était de 4,3jours. Les survies sans récidives et spécifiques étaient respectivement de 48,4 % et 83,3 % à 1 an et de 39,5 % et 66,7 % à 5ans. En analyse univariée, la taille de la tumeur était le seul facteur de risque de complication (p=0,009) et de conversion en laparotomie (p=0,009). L’infiltration de la capsule surrénalienne (p=0,01) et la taille tumorale (p<0,0001) étaient les facteurs de risque de marges chirurgicales positives. Toutes les marges positives, complications et conversions en laparotomie sont survenues pour des tumeurs>7,5cm sur le scanner préopératoire. Aucun facteur prédictif de survie spécifique ou sans récidive n’a été mis en évidence en analyse univariée.

Conclusion

La surrénalectomie cœlioscopique pour métastase donne de bons résultats opératoires et oncologiques. Lorsqu’elle est réalisée par un chirurgien expérimenté, les marges positives et les complications ne surviennent que pour les tumeurs>7,5cm. Ces patients pourraient tirer bénéfice d’une chirurgie ouverte plutôt que d’une approche laparoscopique.

Niveau de preuve

5.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Introduction

Laparoscopy has become the gold-standard approach for excision of benign adrenal tumors but the question of its safety for malignant lesions is still controversial.

Our aim was to evaluate the oncologic outcome of laparoscopic adrenalectomy for adrenal metastasis and to look for predictors of a negative surgical outcome.

Patients and methods

We retrospectively reviewed the charts of all patients who underwent laparoscopic adrenalectomy for suspicion of adrenal metastasis between 2007 and 2013 at a single academic institution. Recurrence-free survival (RFS) and cancer-specific survival (CSS) were estimated using the Kaplan-Meier method. Univariate analysis was performed to determine risk factors of negative surgical outcome (positive surgical margins, complications, conversion, significant blood loss) and predictors of RFS and CSS.

Results

Thirteen patients underwent 14 laparoscopic adrenalectomies. All patients were operated by a single highly experienced surgeon. Complications occurred in 2 patients (15%): 2 blood transfusions (Clavien-score=2). There were 3 positive surgical margins (21%). Mean length of hospital stay was 4.3 days. Unadjusted RFS and CSS were respectively 48.4% and 83.3% at 1 year, 39.5% and 66.7% at 5 years. In univariate analysis, tumor size was the only risk factor of complication (P=.009) and conversion (P=0.009). Capsule invasion and tumor size were risk factors of positive surgical margins (P=0.01 and P<0.0001). One hundred percent of complications, conversion and positive surgical margins occurred in tumor>7.5cm on preoperative CT-scan. No predictors of RFS and CSS was found in univariate analysis.

Conclusion

Laparoscopic adrenalectomy for adrenal metastasis achieves good surgical and oncologic outcomes. When performed by highly experienced surgeon, complications and positive surgical margins occur only in tumors>7.5cm. These patients may benefit from an open surgical approach.

Level of evidence

5.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Métastase, Surrénale, Cœlioscopie, Surrénalectomie

Keywords : Laparoscopy, Adrenalectomy, Adrenal, Metastasis


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Vol 24 - N° 16

P. 1069-1075 - décembre 2014 Retour au numéro
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